À l’origine, la jurisprudence considère, depuis une décision de la CJUE de 2007, que les arrhes qui sont conservées par l’hôtelier après annulation du client sont exonérées de TVA dès lors qu’elles ont une fonction indemnitaire (en raison de l’inexécution du contrat).
En effet, les arrhes au sens du code civil ont par nature une vocation indemnitaire censée compenser l’inexécution d’une obligation et sont donc des dommages-intérêts non soumis à TVA.
Néanmoins, la jurisprudence récente est venue semer le trouble en estimant que toute somme conservée par un hôtelier n’est pas automatiquement qualifiée d’indemnités (exonérées de TVA).
L’administration fiscale considère par ailleurs qu’elle n’est pas liée par la qualification que donnerait l’exploitant aux sommes qu’il conserve et que par conséquent, elle est en droit d’opérer un redressement en cas de qualification erronée.
Ainsi il convient d’être très prudent sur le traitement de ces sommes en comptabilité.
Voici le raisonnement qu’il faut suivre :
Nous vous invitons à vérifier vos conditions générales qui sont le point de départ pour la qualification des sommes que vous percevez, bien qu’elles ne suffisent pas à garantir que l’administration fiscale n’en fera pas une interprétation différente.
Pour toute question, le Département juridique se tient à votre disposition.